De la fin du 19ème siècle et de tout le 20ème siècle. Partie I: le reste du monde
Le postula
La différence à l’impact entre un grand coup droit et un moyen ou mauvais coup droit.
Sur le dessin décalqué du gauche, le joueur est en prise continentale marteau qui est une mauvaise prise pour le coup droit. Au moment de l’impact, c’est surtout le poignet qui exerce la pression.
Sur le dessin décalqué de droite, la joueuse est en prise western , prise des grands coups droits. Il y a une parfaite répartition de l’effort au moment de l’impact, la raquette étant dans le prolongement de l’avant-bras.
Les moyens et mauvais coups droits traités dans ce dossier
Dans ma collection, 150 moyens et mauvais coups droits à toutes les époques et dans tous les pays du monde avec séquences, photos, plus le ou les témoignages écrits que je joins et qui prouvent ces moyens et mauvais coups droits. Ci-dessous quelques uns de ces coups droits.
Australie : Vivian McGrath – John Bromwich – Franck Sedgman – Mervyn Rose – Neale Fraser – Lewis Hoad – Ken Rosewall – Roy Emerson – Rod Laver – Fred Stolle – Margaret Smith Court – Anthony Dalton Roche – Evonne Goolagong – Mark Edmonson – Peter Mc Namara – Paul McNamee –
Amérique du Nord :Vincent Richards – Donald Budge – Louise Brough – Edward Patty – Ricardo Gonzales – Tony Trabert – Billie Jean King – Stan Smith – Roscoe Tanner – Brian Gottfried – Jimmy Connors – Bill Scanlon – Tracy Austin – John Mc Enroe –
Russie : Olga Morozova
Afrique du sud : Cliff Drysdale – Kevin Curren
Inde : Vijay Amritraj
Amerique du sud : Pérou: Alex Olmedo; Brésil: Maria Esther Bueno; Mexique: Raphael Osuna, Ricardo Gonzales.
Les Américains du nord ( U.S.A. ) comme toutes les nations du monde ont joué le coup droit et le revers avec des prises de raquette presque identiques.
Beaucoup d’enseignants Américains comme Jack KRAMER ne sont pas favorable à la prise western de coup droit ( voir article ci-dessous ) .
Dans Tennis de France n° 414 octobre 1987 page 82 dans un article intitulé » Les coaches sont responsables « Le journaliste pose une question à Jack KRAMER l’ancien champion Américain et lui demande : » Quelles sont précisément ces lacunes techniques » et Jack KRAMER répond ceci : » On ne peut pas gagner avec une prise de coup droit western ( très fermée ) et les coups à deux mains sont trop limités « . Le journaliste pose une autre question à Jack KRAMER et lui demande : » Vous plaidez donc pour un jeu plus classique » et Jack KRAMER répond ceci : » C’est un fait que les meilleurs champions actuels, comme Martina Navratilova ou Mc Enroe jouent de la même façon que les champions du passé, comme Budge, Gonzales, moi-même, Laver, Hoad ou Rosewall. Nous étions agressifs et si nous savions imprimer un effet slicé ou lifté à la balle, aucun de nous ne tenait sa raquette avec ces grotesques prises western.
L’opinion de François LACAZE : Je dirais que Jack KRAMER ne voit pas plus loin que le bout de son nez car 1) il dit : » On ne peut pas gagner avec une prise de coup droitwestern ( très fermée ) et il dit aussi » ces grotesques prises western » qui sont pourtant les prises des grands coups droits d’attaque à toutes les époques et dans tous les pays du monde et 2) il dit aussi que les coups à deux mains sont trop limités, et pourtant Borg à ce moment là en 1987 avait déjà gagné 6 fois Roland Garros et 5 fois Wimbledon avec une prise western en coup droit et un extraordinaire revers à deux mains. L’avenir après 1987 n’a pas non plus donné raison à Jack KRAMER. Il cite Martina Navratilova, Mc Enroe Budge, Gonzales, lui-même, Laver, Hoad et Rosewall et pourtant tous ces joueurs n’ont jamais eu de très bon coup droit puisque nous les retrouvons tous dans cette page » les moyens et les mauvais coups droits pendant le 20ème siècle – reste du monde ». Pour Martina Navratilova, nous pouvons la retrouver dans la page » les moyens et les mauvais coups droits pendant le 20ème siècle – les nations européennes ». Voir également la page : » Les théories de Jack KRAMER
Dans la revue » Tennis et Golf » n° 415 juin 1953 page 85 René P. PELLETIER dit ceci : » Après la faillite de la méthode dite Suzanne LENGLEN qui ne mérite aucun concordat, méfions-nous de toute récidive d’improvisation hâtive, l’affublerait-on du nom des plus grands champions « . Suzanne LENGLEN est classée numéro 1 mondiale en 1925 et 1926. C’est à dire dès l’existence d’un tel classement.
L’opinion de François LACAZE : On peut en dire autant de Jack KRAMER
Amérique du nord
Vincent RICHARDS
Vincent RICHARDS, Américain 1903-1959. Dans le livre » Le Dictionnaire du Tennis » aux Editions Fernand Nathan 1981 il est dit ceci à la page 129 : » Champion cadets, puis juniors des Etats-Unis, il est choisi à quinze ans pour partenaire de double par Tilden qui le perfectionne et gagne avec lui les Internationaux américains en 1918, 1921 et 1922. Richards, meilleur joueur de double de son époque. Bien sûr, c’est un volleyeur de grande classe, et en particulier sur les balles basses, prises dans sa montée au filet, et dont les relances sont longues et placées. Il les slice du poignet, en réduit ainsi le rebond et prépare le point pour son partenaire. Pendant des années, sa science du double est prise pour modèle dans le monde entier. Il est, en 1924 ( ayant sorti Lacoste et Cochet ), le dernier champion olympique, titre ajouté à celui du double avec Hunter, association également vainqueur à Wimbledon. Il a déjà joué ( et perdu ) en 1922 le double d’un challenge-round de Coupe Davis victorieux. En 1924, il remporte ses deux simples. Déjà classé numéro 3 mondial en 1921 à dix-huit ans, il passe au numéro 2 derrière Tilden. Il enlève encore les doubles des challenge-rounds de 1925 et 1926, et passe professionnel en même temps que les Français Suzanne Lenglen et Paul Féret. Il est plusieurs fois champion professionnel entre 1926 et 1932.
Ce dessin est décalqué d’une photo de Vincent Richards qui se trouve dans le livre » Le Dictionnaire du Tennis » aux Editions Fernand Nathan 1981à la page 129.
Sur ce dessin décalqué, Vincent Richards est presque en fin d’accompagnement et sa prise de raquette est une eastern, presque une continentale marteau.
Témoignage écrit qui justifie que Vincent Richards avait un coup droit très moyen :
1) Dans le livre » Le Tennis » l’apprendre, le jouer, l’enseigner, de Edwin J. Faulkner et Frederick Weymuller, Préface de Arthur Ashe, aux Edition Marabout 1974 il est dit à la page 285 : » Les joueurs de Coupe Davis, Vinnie Richards et Dick Williams, jouaient tous les deux la balle très tôt mais de manière différente. Richards le faisait en montant au filet , Williams avait tendance à rester au fond du court. Comme Richards avait une prise Continentale sur le revers et sur le coup droit, ses coups manquaient de puissance
Daniel BUDGE
Américain né le 13 juin 1915, joueur de coupe Davis, avec son partenaire MAKO ils vont gagner le challenge-round de 1937 ( qui fera retourner aux Etats-Unis la Coupe Davis ravie onze ans plus tôt par les mousquetaires ). Il devient en 1937 et 1938 numéro 1 mondial et il est surtout le premier a réaliser le grand chelem en 1938, c’est à dire gagner les 4 grands tournois ( Wimbledon, Roland Garros, Forest Hills, et l’Australie ). C’est pour lui que, par assimilation au bridge, on invente l’expression de » Grand chelem » pour saluer cet exploit qui sera renouvelé que par l’Australien Rod Laver vingt-cinq ans après. Il gagne également Forest Hills et Wimbledon en 1937
Sur les 4 photos que j’ai du champion Américain en coup droit, on peut constater que Donald Budge a une prise eastern en coup droit qui n’est pas la prise des grands coups droits. Reprendre la statistique en coup droit pour la prise eastern : 6 bons coups droits, 132 moyens et mauvais coups droits.
Dessin décalqué d’une photo de Donald Budge confer le livre » Les Grandes Heures de Roland Garros » de Gilles Delamarre.
Témoignages écrits qui justifient que Donald Budge n’avait pas un très grand coup droit.
1) Dans la revue Tennis et golf du 16 juillet 1937 n° 340 à la page 2, il est dit ceci : » Son » timing « , par ailleurs est réellement parfait : il y a dans tous ses mouvements un équilibre extraordinaire. Cet équilibre, on le remarque surtout dans l’exécution de son revers, qu’il décoche parfois en diagonale avec une puissance et une sûreté également étonnantes, et sur lequel sa montée au filet est souvent rémunératrice. Il ne bénéficie pas, en vérité, d’une aisance aussi grande sur le coup droit ; certains chops, ceux de Parker notamment, ont paru le mettre parfois en difficulté « .
2) Dans la revue Tennis et Golf n° 416 Août 1953 à la page 61, il est dit ceci : » De Gore à Cochet, certains champions, pauvres en service et en revers, parvinrent aux sommets par l’efficience de leur coup droit. Si l’on a tant cité certains autres, plus rares, de D. Budge à Rosewall pour l’excellence de leur revers, c’est à cause de la défaillance relative de leur coup droit « .
3) Dans le livre » Le Tennis » Editions De Noël de Serge Bréssan et Patrice Hagélauer à la page 186, il est dit ceci : » Son point fort : le revers « .