François Lacaze est enseignant de tennis professionnel.

Pendant 30 ans il a fait ses propres recherches sur l’apprentissage et la technique du tennis.

…plus de 1000 pages de documentation :

Ma recherche souligne toutes les erreurs et incompétences faites pendant tout le 20° siècle et prouvent que toutes les fédérations de tennis du monde ne comprenaient pas la mécanique tennistique.

Amusez-vous bien !

Image principale pour la page "a propos"

Mes recherches commencées en 1972

Je suis enseignant professionnel depuis 1968, et au début de mon enseignement entre 1968 et 1972, j’avais les pires difficultés pour convaincre mes élèves de la technique la plus élémentaire car il était conseillé tout et son contraire.

Passionné par l’enseignement du tennis, et plus particulièrement par la technique de ce sport, je tente de faire partager cette passion à mes élèves. Ceux-ci méfiants envers cette technique qui allait à l’encontre de celle préconisée alors, me causèrent quelques soucis.

Ma collection est donc né d’un désaccord avec mes élèves à propos de la technique la plus élémentaire du tennis.

En effet, la méthode de l’époque préconisait la prise unique, technique qui consiste à jouer le coup droit et le revers avec la même prise. Au bout de quatre années de discussions stériles, j’ai songé à abandonner l’enseignement du tennis. Me ressaisissant, j’ai eu alors l’idée d’illustrer mes dires par des photos de tennismen ; cette démonstration était simple et indiscutable.

Dans un premier temps, mon seul but fut de défendre ma thèse. Puis, au fur et à mesure que les documents s ‘accumulaient, j’ai constitué un premier dossier, puis un second sur tous les coups du tennis. Pris au jeu, ce travail devint pour moi une véritable passion. De plus, j’étends mes recherches à travers toutes les époques et tous les pays depuis la création de ce sport. Un historique était mis ainsi au service de la technique gestuelle. Métamorphosé en  » rat de bibliothèque  » je vais dépouiller systématiquement tout ce qui parle de tennis depuis ses origines :  » Fémina  »,  » Tennis  »,  » Tennis et golf  »,  » Plaisir des sports  », etc…, mais aussi  » Tennis de France  »,  » Tennis Magazine  »,  » Le Monde du Tennis  ». Sans oublier tous les livres sur le tennis de tous les pays en traduction Française.

Grâce à ce travail intense de compilation, je constate que depuis le début des années 1900 jusqu’à nos jours, des erreurs étaient commises et répétées en permanence.

Ce n’est qu’en 1980 que je saisis l’importance et l’envergure de mon travail que j’ai commencé en 1972. La fédération française de tennis m’ayant remis un diplôme, et par la même m’ayant permis de m’exprimer, c’est vers elle que tout naturellement je me tourne pour exposer le travail que je menais depuis huit années. Malheureusement, un bref contact téléphonique, suivi d’un entretien d’une vingtaine de minutes, restèrent sans suite. Un telle somme de travail au fond d’un tiroir, cela je ne pouvais l’envisager. Commence alors pour moi la tournée des éditeurs, mais ceux-ci, affolés devant une telle masse de travail, ne purent me proposer aucune synthèse.

Après une période de réflexion, j’ai eu l’idée de me tourner vers la presse et en province à Tarbes je me suis adressé à mon journal régional  » La Nouvelle République des Pyrénées  » et ma rencontre avec Bernard DUCOM restera gravée dans ma mémoire. Quatre heures durant, ce journaliste consultera tous mes dossiers, posera questions après questions, prendra des notes.

Le 23 septembre 1983,  » La Nouvelle République  » publiait un article, le premier sur mon travail. Le 1er juin 1985,  » Spécial Dernière  », dans son édition nationale, sous la plume de Francis Oeschger officialisait mon travail par voie de presse. Enfin, le 7 mai 1986, Bernard Delattre, de  » Toutes les Nouvelles de Versailles  » apportait un troisième article sur toutes mes recherches tennistiques. A ces trois journalistes, je voue une reconnaissance infinie.

Dans le site, vous retrouverez ces trois articles  » in extenso  ». Grâce à ses trois articles de presse, j’ai fini par convaincre un éditeur et en octobre 1987 mon livre  » TENNIS 15 Ans de recherches pour un vérité  » était édité par  » Les Presses de L’Inam  ».

Doué ou pas doué?

Pendant ma carrière de joueur très courte jusqu’à 24 ans ( pour monter en seconde série ex 2/6 dans le but de passer mon diplôme d’enseignant professionnel de tennis et faire carrière dans l’enseignement du tennis ), j’avais une technique tennistique très moyenne et mon père ne m’aurait jamais dit que j’avais une technique facile et que j’étais doué. C’était effectivement un tennis plutôt laborieux avec en particulier :

  1. Un revers très moyen qui était plutôt défensif et qui n’avançait pas. Pas de revers lifté et un revers coupé rotatif qui était seulement une remise en jeu, à l’image du revers de François Jauffret qui n’avait pas de revers lifté et un mauvais revers rotatif et il est dit de son revers dans la revue Tennis de France n°160 Août 1966 à la page 13 :  »Actuellement, Jauffret subit son revers et l’exécute sans avancer. Il se laisse souvent dépasser par la balle et alors, mal placé, la renvoie coupée, lente et courte. Naguère très honorable, son revers est devenu le défaut de sa cuirasse, et tous les joueurs d’un certain niveau se feront un plaisir d’en profiter tant qu’il ne l’aura pas corrigé, ce qui devrait être facile  ».
  2. Un service plus que moyen, avec une descente excessive de la raquette dans le dos qui entraînait généralement un ralentissement de la raquette voire un arrêt toujours un peu à l’image du service de François Jauffret qui n’a pas été son meilleur coup sur l’ensemble de sa carrière.
  3. Une volée de revers rotative qui n’avançait pas et qui manquait de précision, ce qui faisait de moi un volleyeur très moyen.
  4. Le coup droit était mon meilleur coup avec une prise eastern et une préparation légèrement convexe, mais ce n’était quand même pas un très grand coup droit. Très souvent je tournais mon revers qui était faible pour faire des coup droits, ce qui entraînait sur l’ensemble d’une partie à faire des déplacements beaucoup plus importants et aussi beaucoup plus fatigants.

Pendant ma carrière d’enseignant, j’ai commencé à mieux comprendre la mécanique tennistique de tous les coups du tennis et j’ai complètement transformé 1) mon revers avec d’abord un revers lifté et ensuite un redoutable revers coupé de piston. Voir à  » revers  » la page  » Mon revers et sa transformation  » pour mieux comprendre l’évolution de cette transformation. 2) J’ai complètement transformé mon service qui était bloqué pour lui donner une vitesse et une assurance maximales en fonction aussi bien évidemment de mes moyens physiques ( Voir la page  » le service  ». 3) J’ai changé ma volée de revers rotative en une redoutable volée de revers de piston. Ce changement a eu lieu au même moment où j’ai transformé mon revers coupé de fond de court en mouvement de piston (Voir la page  » La volée  ». 4) Pour le coup droit, j’ai pris une prise western et petit à petit mon coup droit s’est amélioré.

Vers la trentaine, mon père est venu me voir faire une démonstration sur le court et il n’en est pas revenu de ma nouvelle technique gestuelle et il m’a dit :  » François tu as un tennis facile et tu es doué  », ce qu’il ne m’aurait jamais dit pendant ma carrière de joueur. En effet quand la technique gestuelle est bonne la joueuse ou le joueur paraît beaucoup plus doué.

Pendant ma carrière de joueur ex 2/6, j’ai été champion du monde de mon département et je ne comprenais pas du tout la mécanique tennistique.

L’analyse pleine de bon sens de mon père

Sans mes passionnantes recherches tennistiques, j’aurais arrêté ce métier avant l’âge de 30 ans et si à 16 ans on m’avait informé de tous les risques que ce métier comporte, je ne l’aurais pas fait. Quand on a un minimum d’ambition, on ne fait pas ce métier

En 1980 mon père qui suivait mes affaires s’était lui aussi rendu compte que la situation que j’exerçais n’était pas si extraordinaire et que je prenais beaucoup de risques à faire ce métier et il m’a dit :  » C’est une situation particulière qui en fait n’en est pas une  » si bien que déjà à l’époque il m’avait proposé si je le souhaitais de rentrer définitivement dans notre maison de Tarbes où j’étais logé et nourri avec tous les avantages du logement, ce qui me permettait de gagner autant qu’en travaillant comme prof de tennis dans la région parisienne et que si je travaillais en plus comme barman par exemple il m’a confirmé en me disant ceci :  » tu ne vas peut-être pas gagner le double, mais presque  ». Mon père a encore ajouté :  » Ce n’est pas la peine et pas très logique de monter dans la région parisienne comme prof de tennis pour gagner moins  ».

C’est vrai que cette analyse n’était pas très flatteuse pour notre profession. Il est vrai qu’en dehors de mes passionnantes recherches tennistiques je n’avais plus de raison de rester à Paris et si je n’avais pas eu à ce moment là cette recherche tennistique que je faisais dans toutes les bibliothèques de la région parisienne et qui m’accrochait à ce métier, je pense que j’aurais écouté mon père et que je serais revenu définitivement à Tarbes.

Mais ce n’était que partie remise puisque 13 ans plus tard à 46 ans je prenais la décision de revenir à Tarbes pour m’occuper de mes parents. Je n’avais pas vraiment ce métier dans la peau que je ne trouvais pas très enthousiasmant et ce sont surtout mes recherches tennistiques qui m’ont permis de tenir le coup. En effet, c’était très curieux le paradoxe qu’il y avait entre le fait que j’étais passionné par mes recherches tennistiques pour ce métier et le métier en lui même que je ne trouvais pas forcément passionnant. La meilleure preuve, c’est que la première année et la deuxième année d’enseignement alors que je n’avais pas encore commencé mes recherches tennistiques et que je ne savais même pas que je ferais de la recherche tennistique, je me demandais ce que je faisais sur le court.

Au début c’est un métier que je n’ai pas aimé, mais grâce à mes passionnantes recherches tennistiques c’est un métier que j’ai fini par accepter et supporter. Si à 16 ans on m’avait informé de tous les risques que ce métier comporte, je ne l’aurais pas fait. Quand on a un peu d’ambition, on ne fait pas ce métier à temps plein. C’est un métier qui n’est pas viable, et encore moins sur l’ensemble de toute une vie. C’est un métier d’appoint, c’est un diplôme d’appoint. En faisant ce métier, je me suis quand même découvert une passion  » la recherche tennistique  » et quand on a une passion on est sauvé pour la vie.

Finalement ce métier est plus un sacerdoce et si j’ai bien réussi à m’en sortir, c’est parce que j’étais célibataire sans enfant et que j’ai toujours vécu avec mes parents. Je ne remets pas en cause le dévouement des bénévoles car sans eux les clubs de tennis n’existeraient pas, mais pour des professionnels de tennis, ce n’est pas naturel d’avoir des patrons bénévoles. Je dois dire que j’en ai eu marre en 1993 d’exercer ce travail et cela a été un vrai bonheur pour moi de tout arrêter à 46 ans et de mettre un terme définitif à ma carrière. Mon père était administrateur des affaires d’outre mer et comme une année d’Afrique comptait double il a pris sa retraite à 46 ans en 1960 après 22 ans d’Afrique. Finalement comme mon père j’ai moi aussi pris ma retraite à 46 ans et cela a été un vrai bonheur aussi de revenir à Tarbes dans la maison de mes racines et de pouvoir m’occuper d’eux. J’ai eu la chance de les avoir longtemps, mon père est décédé en 2004 à 90 ans et ma mère en 2006 à 94 ans et j’ai à ce moment là 60 ans.

Si j’avais pris une place de barman à 20 ans et ma retraite à 60 ans, j’aurais gagné plus sur l’ensemble de ma carrière et j’aurais eu aussi une vie beaucoup plus facile. Bien évidemment, cela a été possible et plus facile pour moi de tout arrêter et de mettre un terme définitif à ma carrière à 46 ans car 1) j’étais de nature très économe, 2) j’étais célibataire sans enfant et que 3) j’ai toujours vécu avec mes parents.