Les problèmes techniques de Yannick NOAH et  d’Odile de ROUBIN ex 2ème joueuse de France et aussi l’article de Fabrice de RAISSAC dans le livre ‘’ Mac ENROE est-il génial ‘’

Yannick NOAH

Yannick NOAH est né le 18 mai 1960 à Sedan. Ancien numéro 1 français, il gagne le tournoi de Roland Garros en 1983 à 23 ans, et devient par la suite 3e joueur mondial. En 1989, à 29 ans, presque en fin de carrière, et 6 ans après Roland Garros, il décide de prendre un nouvel entraîneur, l’ancien champion américain, Dennis RALSTON.

Dans la revue Tennis Magazine n° 165 de décembre 1989 à la page 91, Yannick NOAH dit ceci :  » Mais …. au niveau des prises de raquette, des préparations, des mises à niveau, j’avais appris des choses qui étaient complètement l’inverse de ce que me dit Dennis ! Mon coup droit d’attaque par exemple… C’est un coup que j’avais et que j’ai perdu, sans savoir pourquoi. C’était naturel au départ et quand je l’ai perdu il m’a été impossible de le reconstruire.

L’opinion de François LACAZE : Mais que lui a t’on appris ? En effet, Yannick NOAH est né en 1960 et il a 13 ans en 1973 quand sort à Montpellier la fameuse méthode française qui est un véritable monument d’erreurs et d’incompétences et qui prouve bien que pendant tout le 20ème siècle, on ne comprenait pas l’importance et les conséquences des prises de raquette, on ne comprenait pas également le principe mécanique de la raquette en coup droit et revers et aussi les formes de la préparation. En fait, c’était un tâtonnement permanent, c’était tout et son contraire, tout et n’importe quoi. Il est bien évident que dans ces conditions là, Yannick NOAH ne pouvait pas comprendre la mécanique tennistique, ce qu’il dit fort bien dans l’article ci-dessus. Le service de Yannick NOAH était un modèle du genre, mais on ne pouvait pas en dire autant de sa technique gestuelle d’ensemble qui était fragile. Avec une technique parfaite et un peu plus de volonté, Yannick NOAH aurait été pendant 10 ans numéro 1 mondial.

Dans la revue Tennis de France n° 477 janvier 1993 à la page 67 un interview est consacré à René LACOSTE l’ancien numéro 1 mondial des années 1920 et René LACOSTE dit ceci :  » Alors là, je suis positif, il y a des entraîneurs de la fédération, je ne nommerai personne, qui ne sont pas qualifiés même s’ils font ce qu’ils peuvent. Il y a deux joueurs qui ont été massacrés sur des mauvais conseils et qui d’ailleurs sont devenus capitaine de l’équipe de France. L’un est Goven. A Lyon, il a commencé à jouer avec un revers à deux mains et on lui a dit que c’était impossible de jouer le revers à deux mains. S’il ne l’avait pas abandonné, il serait devenu un très bon joueur, parce que malgré sa petite taille, il avait un punch extraordinaire au service et un très bon jeu au filet « . L’autre c’est Noah. Quand je l’ai vu tout jeune à Roland Garros, on le laissait faire des petits coups comme ça (NDR : étriqués) au lieu d’attaquer la balle franchement. Il aurait dû gagner Roland Garros plus d’une fois avec son service et sa volée.

L’opinion de François LACAZE : Il faut reconnaître que pour un professionnel de tennis, ce n’était pas une référence de travailler à la fédération française de tennis.

Odile de ROUBIN

Dans le livre  » Le Tennis Naturel  » d’Odile de ROUBIN, ex-deuxième joueuse française – Editions ALTA 1978, à la page 126 et 127, Odile de ROUBIN dit ceci :

 » Encore aujourd’hui je repense à mon premier entraînement national. A l’époque, j’étais ce qu’on appelle un espoir, puisque je fus désignée pour faire partie de l’entraînement à Roland-Garros. Mon coup droit, geste tout à fait naturel, était ma meilleure arme. Je le sentais parfaitement et j’éprouvais un grand plaisir chaque fois à l’exécuter. Tout mon jeu reposait sur sa réelle efficacité. Mes professeurs jusqu’alors s’étaient bien gardés d’y toucher le moins du monde. Mon revers, par contre, était régulier mais, j’en avais conscience, exclusivement défensif et limité ; je comptais bien pouvoir l’améliorer au cours de cet entraînement hivernal. Après quelques balles, j’entendis l’entraîneur déclarer :  » Il faudra me (!) changer ce coup droit, tu as du pain sur la planche.  » Je crus avoir mal compris. C’était de mon revers, bien sûr, qu’il s’agissait.  » Non, non, confirma t-il, ton revers, ça va, il est bien meilleur techniquement que ton coup droit. » J’étais trop jeune, je manquais d’assurance devant cet entraîneur si sûr de lui ; et c’est ainsi que, la mort dans l’âme, je me suis acharnée consciencieusement à changer mon coup droit naturel. Au bout de trois mois, j’avais acquis un coup droit  » meilleur techniquement  » mais qui n’avançait plus et me semblait totalement étranger. Je n’ai plus jamais retrouvé cette merveilleuse sensation d’un coup que l’on  » sent  », qui vous  » appartient  », d’un coup sur lequel on peut compter.  »

L’opinion de François LACAZE : En fait comme pour Yannick NOAH, la fédération française de tennis ne comprenait pas l’importance et les conséquences des prises de raquette en coup droit et revers et aussi ne comprenait pas le principe mécanique de la raquette en coup droit et revers et les formes de préparation. Le coup droit d’Odile de ROUBIN était certainement excellent avec une parfaite mécanique gestuelle et une très bonne prise de raquette. Cet entraîneur de la fédération ne devait pas toucher au coup droit d’Odile de ROUBIN mais plutôt s’occuper de son revers qui était plus faible comme le disait-elle même Odile de ROUBIN. C’était tout simplement une question de bon sens. Mais compte tenu qu’il a détruit le coup droit d’Odile de ROUBIN, on peut penser qu’il n’aurait rien pu faire pour son revers.

Mac ENROE

Dans le livre  » Mac Enroe est-il génial,  » de Fabrice Raissac, aux Editions Ramsay, il est dit ceci à la page 34 : 

 » Ces fautes techniques limitent très certainement ces joueurs sur des coups précis, mais ne les empêchent pas d’obtenir sur ces coups-là un niveau d’efficacité minimum grâce à leurs dons naturels et à la quantité de leur entraînement. Il reste néanmoins que nous pensons que, si ces fautes techniques étaient corrigées, ces joueurs pourtant de haut niveau, pourraient probablement devenir encore plus forts « .

L’opinion de François LACAZE – C’est tout à fait mon avis et j’ajoute que si ces fautes techniques ne s’étaient pas produites au démarrage du joueur, il ne serait pas nécessaire de les corriger. En effet, il est plus facile de corriger un enfant de 8 ans qu’un adulte après 20 ans. Pendant la fin du 19ème siècle et tout le 20ème siècle, pratiquement toutes les championnes et tous les champions avaient 1 point faible voire même 2 points faibles à cause bien souvent d’une mécanique gestuelle mal comprise. Si toutes les championnes et tous les champions avaient eu une technique plus complète, il est bien évident qu’ils auraient été plus forts encore.

Tout cela prouve bien que pendant tout le 20ème siècle toutes les fédérations de tennis du monde ne comprenaient pas la mécanique tennistique.

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