Jean Gachassin est au départ un athlète de très haut niveau, 1m62 62kg qui court le 100 mètres en 10 secondes 8. Il a consacré sa carrière au rugby et il est devenu international. Il a joué a tous les postes ouvreur, centre, ailier, arrière. La première fois qu’il a joué à Lourdes au poste d’arrière, la presse le lendemain l’appelait le kamikaze du rugby. Il était merveilleusement doué et il aurait pu être aussi un très grand demi de mêlée s’il avait joué à la mêlée.
La première fois que j’ai vu Jean Gachassin au tennis, c’est à CAUTERETS dans les Hautes-Pyrénées. J’avais 12 ans et demi et lui devait avoir 17 ans. Il n’était pas encore connu du monde du rugby. Il était classé à 5/6 et son coup droit de première série allait à une vitesse vertigineuse. Il rentrait dans la balle avec une telle violence qu’au moment de l’impact son corps était à 50 centimètres du sol. Grâce à ses jambes phénoménales, il tournait son revers et faisait dans la partie au moins 90% de coup droit. Son coup droit était parfait mais on ne pouvait pas en dire autant des autres coups.
A cette époque j’étais très jeune et je ne comprenais pas le tennis comme je le comprends aujourd’hui. Par la suite Jean Gachassin est monté à 2/6 sans trop se fatiguer car il avait des moyens physiques exceptionnels. Pour ma part je suis monté au même classement en devant beaucoup m’entraîner car je n’avais pas les mêmes moyens physiques que lui.
Jean GACHASSIN aurait-il pu devenir un très grand joueur comme me le demande cet internaute?
Jean Gachassin est de Bagnères-de-Bigorres et il a choisi le rugby. Alors supposons que le rugby n’existe pas et qu’à 5 ans on donne à Jean Gachassin la meilleure technique possible dans tous les coups du tennis de telle façon qu’il n’ait plus aucune faiblesse gestuelle que ce soit au fond du court, à la volée et au service. Au début compte tenu de son jeune âge il jouera 1 heure par jour, puis 2 heures par jour, puis 3 heures par jour et vers l’âge de 16-17 ans il finira par jouer 6 heures par jour pour devenir un très grand champion, c’est à dire très certainement n°1 français pour jouer ensuite parmi l’élite du tennis mondial.
En 1961, Jean Gachassin à 20 ans et il n’y a pas des géants comme aujourd’hui en 2014. Le numéro 1 mondial est Rod Laver qui mesure 1m72 et qui a gagné le grand chelem en 1962 et en 1969 et qui n’a pas un très grand coup droit car à ce moment là les champions avaient un point faible et quelquefois même deux points faibles. Ken Rosewall à ce moment là est numéro 3 mondial et mesure 1m64 et donc pas beaucoup plus grand que Jean Gachassin. Ken Rosewall n’a pas un très grand coup droit et un service très moyen. Alors si Jean Gachassin avec une technique parfaite dans tous ses coups du tennis avait consacré toute sa carrière au tennis, il serait devenu à mon avis numéro 1 mondial.
Personnellement je n’ai jamais pu avoir ma place dans une équipe de rugby car je n’en avais pas les moyens physiques et de ce fait, je n’aurais pas pu avoir un entraînement aussi soutenu que Jean Gachassin car mon corps ne l’aurait pas supporté.
En effet, à la naissance, chacun hérite de moyens physiques plus ou moins importants. Ci-dessous quelques articles concernant cela :
Histoire de gène.
Dans le journal » La dépêche du midi » du jeudi 28 mai 1998 en couverture il est dit ceci : » Ces champions qui ont un gène en plus « . Un gène, isolé il y a 10 ans par un scientifique français, pourrait expliquer pourquoi certains individus, à l’image de Venus Williams, redoutable championne de tennis, sont capables de performances physiques qui restent un rêve pour le commun des mortels.
Dans ce même journal, il est dit ceci : » Génétique On pourra détecter les champions » . Un gène isolé il y a dix ans par le Pr Pierre Corval , du Collège de France, pourrait expliquer pourquoi certains individus sont capables de performances physiques qui restent un rêve pour les autres.
Dans ce même journal, il est dit ceci : « Sensation de … gène « . Ainsi, l’on pourra anticiper scientifiquement la destinée d’un sportif de haut niveau… Bon, sur le fond, ça ne change pas grand chose, notez bien. Un individu qui devient champion possède quelques dons. On s’en doutait quand même un peu. La seule différence c’est que désormais on pourra le savoir avant même qu’il avale son premier biberon.
Dans le journal France-soir du 28 mai 1998 ( même jour que le journal précèdent ) il est dit ceci en couverture : » Gène du sport : Attention danger ! » et toujours en couverture il est dit ceci : » On ne devient pas champion par hasard. Selon une très sérieuse étude britannique, les plus doués pour les performances physiques auraient cela dans le sang. Une découverte qui, si elle n’est pas contrôlée, permettra d’inquiétantes manipulations génétiques et favorisera la sélection des individus.
Toujours dans ce même journal France-Soir : » Préjugés, attention danger « Axel Kahn, président du comité d’éthique, tire la sonnette d’alarme. France-soir pose cette question à Axel Kahn : » Quelles sont les implications de la découverte d’un tel gène ? Axel Kahn répond et dit ceci : » Si les données britanniques sont confirmées, ce gène à des chances de devenir le gène de prédilection des sélectionneurs sportifs. Tôt ou tard, les jeunes poulains seront testés et seuls les candidats » II » ou » ID » seront retenus. A terme, il pourrait même y avoir une sélection entre les seuls » II « .
Dans le journal » La dépêche du midi » du 28 mai 1998 il est dit ceci : » L’intelligence aussi ?.. « Le Pr Kahn a rappelé à ce propos qu’une autre équipe britannique venait de mettre en évidence l’existence probable d’un » gène de l’intelligence » basé sur le quotient intellectuel qu’il serait à bien des égards » très dangereux » de rechercher.
L’opinion de François LACAZE – En effet il serait très possible de créer une école de tennis avec uniquement des enfants que l’on prendrait à 6ans et qui auraient été testé pour savoir s’ils ont le gène des champions. Les professionnels de tennis de cette école obtiendraient bien évidemment de meilleurs résultats.
Je suis monté à 2/6 en seconde série en ayant pendant ma carrière de joueur une technique très moyenne. Avec une meilleure technique, je serais monté en tête de seconde série et qui sait, peut-être en fin de première série. Malheureusement pour moi, je n’avais pas le gène qui m’aurait permis de devenir un très grand champion. Effectivement pour devenir un très grand champion il faut des moyens physiques exceptionnels et bien entendu une hygiène de vie et une volonté de travail tout aussi exceptionnelle. Si à ma naissance j’avais hérité des moyens physiques exceptionnels de Rafael NADAL, je serais monté parmi les meilleurs joueurs du monde et si à sa naissance Rafael NADAL avait hérité de mes moyens physiques plutôt modestes, il serait devenu seulement un joueur de seconde série.